Volvo ordonne à ses clients d’arrêter de recharger leur voiture : l’électrique est-il vraiment fiable ?
Un appel d’urgence inédit dans l’industrie automobile
Dans un revirement aussi spectaculaire qu’inquiétant, Volvo a récemment lancé une alerte mondiale à destination des propriétaires de plusieurs de ses modèles hybrides rechargeables. La recommandation est claire : ne chargez plus votre véhicule à 100 %. Derrière cet avertissement inhabituel se cache une menace bien réelle : un risque d’emballement thermique de la batterie, pouvant entraîner un incendie.
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Plus de 70 000 véhicules concernés dans le monde
Selon les données communiquées, environ 73 000 véhicules hybrides rechargeables seraient concernés à l’échelle mondiale. En France comme dans d’autres pays européens, des milliers d’automobilistes pourraient être directement touchés. Les modèles affectés sont les suivants : S60, S90, V60, V90, XC60 et XC90, produits entre 2020 et 2022.
Un défaut de batterie identifié chez LG
Le problème provient d’un fournisseur externe, le géant sud-coréen LG, responsable des batteries haute tension équipant ces véhicules. En cause, des cellules défectueuses qui, en cas de charge complète, pourraient générer un court-circuit interne, déclenchant potentiellement un incendie lorsque le véhicule est stationné.
Deux incidents ont déjà été signalés, heureusement sans blessés ni dégâts majeurs. Mais la gravité du risque a suffi à pousser Volvo à demander à ses clients de cesser immédiatement toute recharge complète de leur véhicule, le temps que des mesures correctives soient mises en place.
Un rappel massif en cours aux États-Unis
Ce n’est qu’après un signalement remonté aux autorités américaines que la situation a été prise très au sérieux. La National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) a ainsi annoncé fin mars 2025 le rappel de plus de 7 400 véhicules Volvo aux États-Unis. Le reste du monde devrait suivre dans les semaines à venir, alors que l’entreprise prépare une communication élargie à tous les marchés concernés.
Une atteinte grave à la confiance dans l’hybride rechargeable
Ce rappel n’est pas un simple désagrément logistique. Il s’agit d’un coup dur pour la crédibilité de la technologie hybride rechargeable, qui repose justement sur la promesse d’une mobilité partiellement électrique, sans compromis de sécurité. Or, ce que révèle cette affaire, c’est que même les constructeurs les plus réputés peuvent être confrontés à des “défauts systémiques majeurs”.
Pour Volvo, constructeur reconnu pour sa rigueur en matière de sécurité, cette situation est un véritable paradoxe. Comment une marque si étroitement liée à la notion de fiabilité a-t-elle pu être prise au dépourvu par un composant aussi stratégique ?
Des conséquences possibles sur l’image de la marque
Volvo a certes réagi rapidement, mais le mal est fait. Cette annonce soulève des questions sur la qualité du contrôle qualité, les procédures de tests, et les mécanismes de rappel dans l’industrie automobile. Alors que la concurrence fait rage sur le terrain de l’électrification, un tel épisode pourrait affecter l’image premium et responsable que la marque suédoise cultive depuis des décennies.
Quelles solutions pour les propriétaires ?
Les propriétaires de véhicules concernés seront prochainement contactés par Volvo pour organiser une intervention technique gratuite. En attendant, il est recommandé de limiter la charge de la batterie à un niveau partiel, de préférence inférieur à 90 %, afin de minimiser les risques.
Volvo pourrait procéder à un remplacement complet du module batterie ou à une mise à jour logicielle pour bloquer temporairement la charge maximale. Des précisions devraient être apportées dans les prochains jours.
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Une affaire qui fera date
Cette crise pose une nouvelle fois la question de la fiabilité des technologies embarquées dans les véhicules électrifiés. Si l’hybride rechargeable devait être la solution intermédiaire entre le thermique et le 100 % électrique, l’affaire Volvo vient en souligner les failles potentielles.
En attendant que les solutions techniques soient mises en place, des milliers d’automobilistes roulent désormais avec l’inquiétude légitime de savoir si leur voiture est sûre… même à l’arrêt. Un enjeu de sécurité, mais aussi d’image, pour un constructeur dont la réputation repose sur la confiance absolue. Une confiance qui, aujourd’hui, vacille.
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