Ces nouvelles taxations pourraient bien bouleverser le marché des voitures électriques en Europe.
Les voitures électriques chinoises, connues pour leurs prix attractifs, pourraient bientôt coûter beaucoup plus cher en Europe. En cause, la décision de la Commission européenne d’imposer des droits de douane plus élevés à partir de juillet. Voici un aperçu des changements à venir et de leurs impacts sur le marché.
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La fin des prix imbattables
Les véhicules électriques chinois ont conquis le marché européen grâce à des prix largement subventionnés par Pékin. Ces subventions permettent aux constructeurs chinois de proposer des modèles à des tarifs défiant toute concurrence. Un client d’une concession auto, interviewé par TF1, a choisi une marque chinoise pour sa nouvelle voiture électrique pour cette raison : « Elle est la moins chère sur le marché et très fiable apparemment ». Mais ces tarifs avantageux pourraient disparaître dès le mois prochain.
Des droits de douane en hausse
À partir de juillet, Bruxelles envisage d’imposer des droits de douane significativement plus élevés sur les véhicules électriques importés de Chine. Cela pourrait entraîner une augmentation de prix allant jusqu’à 12 000 euros pour certains modèles. Un concessionnaire parisien a estimé que la MG4, actuellement vendue à 29 990 euros, pourrait voir son prix grimper à 38 390 euros avec les nouvelles taxes.
Impact des nouvelles taxations
Actuellement, les voitures fabriquées en Chine sont taxées à 10% à leur entrée en Europe. La Commission européenne propose de porter ces taxes à 38% pour le groupe propriétaire de MG Motor, à 20% pour Lynk & Co, et à un peu plus de 17% pour BYD. Ces variations de taxations résultent de la coopération inégale des marques lors d’une enquête sur les subventions accordées par Pékin, jugées déloyales par Bruxelles.
Une protection pour les constructeurs européens
Bruxelles cherche à protéger les constructeurs européens en imposant ces nouvelles taxes. Selon Elvire Fabry, chercheuse en géopolitique du commerce à l’Institut Jacques Delors, cette mesure donnera aux constructeurs européens « un temps de respiration pour mieux résister à la concurrence à court terme et les incitera à investir pour réduire les coûts et être plus innovants« . Actuellement, une voiture électrique sur quatre vendue en France est chinoise.
Avantages pour les consommateurs européens
Avec l’augmentation des prix des voitures chinoises, les véhicules fabriqués en Europe pourraient devenir plus attractifs pour les consommateurs. Cela pourrait également stimuler l’innovation et la compétitivité des constructeurs européens, qui devront répondre à cette nouvelle dynamique du marché.
Une transition nécessaire pour le marché
Cette transition pourrait marquer le début d’une nouvelle ère pour le marché des voitures électriques en Europe. Les consommateurs devront peut-être repenser leurs choix en fonction des nouvelles réalités économiques. Les constructeurs européens, quant à eux, auront l’opportunité de renforcer leur position sur le marché grâce à une période de relative protection et d’innovation.
Le futur des voitures électriques en Europe
Il reste à voir comment ces changements affecteront le marché à long terme. Les consommateurs européens, habitués aux prix bas des véhicules chinois, devront peut-être se tourner vers des options locales ou ajuster leur budget. Les constructeurs chinois, de leur côté, devront trouver des moyens de compenser ces nouvelles taxes ou risquer de perdre leur part de marché en Europe.