La Chine relance le rêve du train supersonique : une revanche technologique sur le Hyperloop de Musk
En 2013, Elon Musk secouait l’industrie du transport avec une promesse futuriste : un train capable de fendre l’air à plus de 1 000 km/h dans un tube quasi vide, le tout sans friction, sans rail, sans pilote. Ce projet baptisé Hyperloop faisait rêver… mais plus d’une décennie plus tard, il reste à l’état de maquette. En 2025, ce rêve a changé de continent.
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La Chine, discrète mais déterminée, vient de lancer le premier test grandeur nature d’un équivalent du Hyperloop, plus efficace, plus abordable, et surtout… réel.
Une ligne test secrète devenue réalité
Direction la province du Shanxi, dans le comté de Yanggao. Là, depuis 2024, des ingénieurs chinois ont mis au point un tunnel de 2 kilomètres mêlant acier, béton, intelligence artificielle et technologie Maglev ce système de lévitation magnétique déjà utilisé dans certains trains rapides en Asie.
Ce Maglev nouvelle génération est placé sous vide partiel, pour éliminer toute résistance de l’air. Résultat : une capsule peut théoriquement atteindre 1 000 km/h. Mais contrairement au projet américain, ici, les essais sont concrets, les matériaux sont posés, et les premiers tests ont déjà été effectués.
Des prouesses d’ingénierie peu médiatisées
Pour stabiliser une capsule à très haute vitesse dans un tube étroit, il a fallu repenser toute l’ingénierie. Le béton traditionnel, par exemple, se fissure dans un environnement sous vide. Solution ? Des bétons renforcés à la fibre de basalte et de verre, prétraités pour ne pas former de bulles d’air internes.
Autre innovation : les pertes énergétiques liées aux courants de Foucault dans les rails magnétiques ont été réduites de 30 % en remplaçant les structures métalliques classiques par de l’acier faiblement carboné. C’est de la physique de haut niveau, au service d’un projet très terre-à-terre : réduire les coûts, gagner en efficacité.
Quand l’IA prend le contrôle du train
Un train à 1 000 km/h ne se pilote pas manuellement. L’ensemble du système repose sur une infrastructure entièrement automatisée. Des capteurs laser mesurent la position au millimètre près, des amortisseurs magnétiques pilotés par algorithmes ajustent la stabilité, et un réseau de pompes ajuste la pression interne du tube comme dans une station spatiale.
Ce n’est plus un train, c’est un vaisseau. Et tout cela fonctionne dans un silence quasi total, grâce à l’absence de friction et de contact avec les rails. C’est le futur du transport longue distance… mais il roule déjà.
Un coût divisé par deux, une vitesse multipliée
Ce qui impressionne, ce n’est pas seulement la vitesse ou la technologie, mais le coût. Grâce à une approche basée sur la préfabrication en usine, avec des modules assemblés comme des blocs de Lego, la Chine annonce 60 % d’économie par rapport aux estimations initiales du projet Hyperloop américain.
Les infrastructures sont fabriquées, transportées, puis assemblées avec une précision industrielle. Pas de chantier titanesque en plein désert. Juste une chaîne de production optimisée. Même ainsi, la facture reste lourde : plus de 12 milliards d’euros pour une ligne longue distance. Mais à l’échelle de la Chine, ce n’est pas un frein. C’est un investissement.
Une revanche silencieuse sur Musk et les États-Unis
Au-delà de l’innovation, ce projet a une portée symbolique. Là où les États-Unis ont abandonné, la Chine concrétise. Ce n’est plus une bataille de prototypes, mais une guerre technologique et géopolitique autour du transport du futur.
En misant sur son savoir-faire ferroviaire, ses supercalculateurs, ses chaînes de production et son efficacité logistique, la Chine reprend une idée américaine… et la transforme en réalité. À grande vitesse.
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Le futur roule à toute vitesse… mais pas là où on l’attendait
Le projet de train supersonique chinois n’est pas encore ouvert au public, ni garanti de succès commercial. Mais il change la donne. Il montre que le transport terrestre ultra-rapide n’est plus un rêve, et qu’il ne sera peut-être pas américain, ni européen, mais bien chinois.
Le Hyperloop imaginé par Musk a peut-être échoué à décoller aux États-Unis. Mais il roule aujourd’hui, à 1 000 km/h… quelque part entre les montagnes du Shanxi.