La Chine expose une faille dans le réacteur lunaire de la NASA : la course à la Lune prend un tournant inattendu
Alors que les grandes puissances intensifient leur préparation pour établir des bases lunaires permanentes, un événement vient bouleverser l’équilibre stratégique. Des scientifiques chinois ont récemment identifié un défaut de conception majeur dans le futur réacteur nucléaire de la NASA destiné à alimenter ses infrastructures lunaires. Une révélation technique qui pourrait redistribuer les cartes de la nouvelle course à la Lune.
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Un réacteur américain jugé trop lourd, trop fragile, et trop limité
Au cœur du programme lunaire américain se trouve le projet de réacteur Fission Surface Power (FSP), une mini-centrale nucléaire conçue pour fournir jusqu’à 40 kilowatts d’électricité à la surface de la Lune, 24 h/24. Ce réacteur utilise des barres de combustible cylindriques à base d’uranium hautement enrichi, protégées par un blindage en béryllium afin de contenir les radiations. Mais c’est précisément là que les scientifiques chinois soulèvent plusieurs points faibles.
Selon leurs analyses, cette architecture pose trois problèmes majeurs : une masse excessive rendant son transport complexe, une durée de vie opérationnelle limitée à huit ans en raison du gonflement du combustible sous rayonnement, et des systèmes de régulation jugés trop rudimentaires, qui pourraient ne pas suffire à gérer efficacement des anomalies ou des pics de chaleur critiques dans l’environnement lunaire.
La réponse chinoise : un design innovant, plus léger et plus stable
Face à ces critiques, les ingénieurs de la China National Nuclear Corporation (CNNC) ont présenté une alternative technologique ambitieuse. Leur modèle repose sur une architecture radicalement différente : au lieu de barres droites, ils utilisent des barres de combustible en forme d’anneaux, ce qui permet une meilleure répartition thermique.
Leur réacteur intègre également un modérateur à base d’hydrure de yttrium, un matériau capable de résister à des températures extrêmes tout en offrant une stabilité exceptionnelle. Ce choix réduit les risques de fuites d’hydrogène, courantes avec d’autres modérateurs comme le lithium ou le zirconium. En optimisant la structure, les Chinois annoncent une réduction de 75 % de la consommation de combustible, tout en augmentant la production et la durabilité du système.
Vers une domination chinoise dans l’énergie lunaire ?
Ces innovations ne sont pas anodines. La fiabilité et l’autonomie énergétique seront les clés de la colonisation lunaire. Si le réacteur chinois s’avère plus efficace et plus durable, Pékin pourrait bien prendre une longueur d’avance dans l’établissement de bases lunaires permanentes. Cela signifierait aussi un plus grand contrôle sur l’extraction de ressources lunaires, la production d’oxygène in situ ou encore le support à des missions habitées de longue durée.
À l’inverse, si la NASA ne corrige pas les faiblesses identifiées, elle pourrait se retrouver freinée dans ses ambitions spatiales. En matière d’énergie nucléaire spatiale, le moindre défaut technique peut coûter des années de retard.
Une compétition technologique mais aussi géopolitique
La conquête lunaire ne se joue plus seulement entre agences spatiales. C’est désormais une vitrine de la puissance technologique, une démonstration de souveraineté dans un espace extra-terrestre que chaque nation rêve de revendiquer.
La NASA a longtemps été perçue comme l’acteur incontournable de l’exploration spatiale, mais la montée en puissance de la Chine dans le domaine nucléaire spatial pourrait redistribuer les équilibres. Avec des projets comme le réacteur lunaire, la station orbitale chinoise Tiangong ou encore la mission Chang’e 7 prévue pour 2026, Pékin se place en concurrent direct des États-Unis.
Vers une nouvelle guerre froide… sur la Lune ?
Ce qui semblait n’être qu’un simple différend technologique pourrait bien être le déclencheur d’une nouvelle course stratégique. La Chine ne se contente plus d’observer : elle innove, elle critique, et elle propose des solutions alternatives. En exposant les failles du système de la NASA, elle affirme non seulement son expertise, mais aussi ses ambitions spatiales.
Alors que les deux pays se préparent à établir des infrastructures lunaires dans la prochaine décennie, la maîtrise de la production d’énergie sur la Lune devient un enjeu prioritaire. Et à ce jeu, la Chine vient peut-être de marquer un point décisif.