Le gouvernement de Hong Kong met à l’essai un outil d’intelligence artificielle inspiré de ChatGPT pour ses employés, envisageant une future disponibilité publique. Cette initiative survient alors qu’OpenAI a renforcé les mesures pour bloquer l’accès depuis la ville et d’autres régions non supportées.
A lire aussi :
- Scandale ChatGPT : l’IA discrimine et pénalise des CV, cette étude révèle tout !
- ChatGpt4o déjà surpassé ! La Chine écrase les américains et dévoile une intelligence artificielle surpuissante qui révolutionne le secteur
- Votre facture énergétique est trop élevée ? Google et Microsoft consomment plus que des nations entières menaçant l’avenir énergétique mondial
Une initiative locale en réponse aux blocages internationaux
Le secrétaire à l’Innovation, à la Technologie et à l’Industrie, Sun Dong, a annoncé lors d’une émission de radio que son bureau testait actuellement ce programme d’IA, désigné sous le nom d’« application co-pilote d’édition de documents pour les fonctionnaires ». Ce projet vise à augmenter les capacités opérationnelles au sein du gouvernement dès cette année.
Collaboration académique pour l’innovation
Le programme a été développé en collaboration avec le centre de recherche et de développement en IA générative de l’Université des Sciences et Technologies de Hong Kong et plusieurs autres universités. Cette collaboration souligne l’engagement de la région envers l’innovation technologique indépendante des géants technologiques mondiaux.
Fonctions avancées pour l’efficacité administrative
L’outil est conçu pour aider à rédiger, traduire et résumer des documents, augmentant ainsi l’efficacité des fonctionnaires. Le bureau du chef de l’information du gouvernement a souligné que les fonctions de l’assistance à la rédaction seraient étendues pour inclure la conception graphique et vidéo à l’avenir.
Comparaison avec ChatGPT et implications futures
Bien que les capacités exactes par rapport à ChatGPT restent incertaines, ce développement marque une étape importante dans l’autonomie technologique de Hong Kong face aux restrictions d’accès imposées par OpenAI et les tensions géopolitiques avec Beijing et Washington, qui aspirent tous deux à la suprématie en IA.
Défis et potentiel d’évolution
Selon Francis Fong, président honoraire de la Fédération de l’informatique de Hong Kong, bien que le programme n’atteigne pas encore les performances de ChatGPT, il a le potentiel de s’en rapprocher technologiquement grâce à l’apport des entreprises locales d’IA.
Localisation et spécificités régionales
Un programme d’IA développé localement pourrait mieux répondre aux spécificités linguistiques et aux problématiques localisées de Hong Kong, offrant une adaptation plus fine que les modèles génériques mondiaux, souvent limités par les barrières linguistiques et culturelles.
Censure et contrôle idéologique
Tout comme en Chine continentale, où les modèles d’IA doivent se conformer aux règles strictes de censure, le programme de Hong Kong pourrait également devoir naviguer dans un environnement réglementé, surtout concernant les questions politiquement sensibles.
Répercussions culturelles et politiques
Le contexte politique unique de Hong Kong, notamment les événements de 1989 et les protestations de 2019, présente des défis particuliers pour le développement et le déploiement de technologies d’IA comme celle-ci, qui doivent être sensibles aux complexités historiques et culturelles de la région.
Cet article explore le développement par Hong Kong de son propre outil d’intelligence artificielle en réponse aux restrictions imposées par OpenAI. Cette initiative non seulement souligne la volonté de la ville d’avancer dans l’innovation technologique malgré les obstacles internationaux, mais pose également des questions sur l’autonomie technologique dans un climat de compétition mondiale pour la suprématie en intelligence artificielle.
Source : Apnews