Une IA de Google résout en 48 heures un problème que des chercheurs tentaient de percer depuis 10 ans
L’intelligence artificielle franchit un nouveau cap. En seulement deux jours, un système développé par Google DeepMind a réussi à résoudre une énigme biologique sur laquelle des chercheurs travaillaient depuis une décennie. Ce coup d’éclat scientifique ne se contente pas de faire les gros titres : il redéfinit notre rapport à la recherche fondamentale et marque peut-être le début d’une nouvelle ère où les modèles d’IA deviennent de véritables coéquipiers scientifiques.
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Une avancée majeure dans la lutte contre les superbactéries
Tout part d’un problème de santé publique crucial : la résistance aux antibiotiques. Des chercheurs de l’Imperial College de Londres étudiaient depuis plus de 10 ans un mécanisme complexe expliquant comment certaines bactéries, dites « superbactéries », parviennent à résister aux traitements. Ces formes mutantes posent un risque croissant pour les hôpitaux, les traitements postopératoires, et même les soins de base.
Pour comprendre l’origine de cette résistance, les chercheurs ont compilé des années de données, d’hypothèses et de tentatives de modélisation. Puis, en 2025, ils ont décidé d’impliquer l’IA développée par Google DeepMind, surnommée le « co-scientifique ». Ce système n’est pas simplement un chatbot amélioré : c’est un véritable assistant de recherche, capable de traiter des volumes massifs d’informations scientifiques et d’en tirer des hypothèses inédites.
Le « co-scientifique » de Google : une IA pas comme les autres
Le modèle utilisé repose sur une architecture en agents multiples, chacun chargé d’une tâche spécifique : générer des idées, les évaluer, les améliorer, les classer… Le tout s’articule autour de la dernière version du modèle Gemini (anciennement Bard), spécialement entraîné pour interagir avec des documents scientifiques, des bases de données biomédicales et des articles complexes en biologie moléculaire.
En seulement 48 heures, l’IA a non seulement formulé une hypothèse plausible, mais elle a aussi suggéré un mécanisme précis impliquant l’acquisition par les bactéries de « queues virales », des séquences génétiques provenant de phages. Cette hypothèse, qui avait échappé aux humains, correspondait aux résultats expérimentaux les plus récents… sans que l’IA n’ait accès à ces données validées au préalable. Une véritable intuition scientifique artificielle.
Un outil conçu pour accélérer, pas remplacer
L’objectif de Google avec ce co-scientifique n’est pas de remplacer les chercheurs, mais de leur faire gagner du temps et d’élargir leur champ de vision. En automatisant l’étape de génération d’hypothèses, souvent chronophage, l’IA permet aux scientifiques de se concentrer sur la validation, l’expérimentation et la mise en œuvre des découvertes.
Ce paradigme pourrait révolutionner le processus scientifique tel qu’on le connaît. Au lieu de passer des mois à formuler une hypothèse, puis des années à la tester, les chercheurs peuvent désormais s’appuyer sur une IA pour explorer des pistes inaccessibles ou contre-intuitives. Cela n’élimine pas l’esprit critique humain, mais il en augmente radicalement la portée.
Des implications au-delà de la biologie
Ce succès dans le domaine des superbactéries n’est probablement qu’un début. Le système pourrait être appliqué à de nombreux autres domaines de recherche : physique théorique, climatologie, neurosciences, chimie des matériaux… Partout où des données massives et complexes empêchent une compréhension rapide, l’IA pourrait proposer des angles nouveaux.
Des institutions de recherche envisagent déjà d’intégrer ce type d’outil dans leurs protocoles, voire d’en faire une étape standard dans la formulation de projets scientifiques. On imagine demain des laboratoires hybrides, où chaque équipe de chercheurs travaille en tandem avec une IA spécialisée, capable de réagir en temps réel à chaque publication ou donnée nouvelle.
Des questions éthiques et scientifiques en suspens
Si l’enthousiasme est évident, certaines précautions restent indispensables. Les hypothèses générées par l’IA, aussi brillantes soient-elles, doivent être rigoureusement testées. Il ne s’agit pas de remplacer la méthode scientifique par des intuitions artificielles, mais de l’enrichir. La traçabilité des idées, la reproductibilité des résultats, et la transparence des modèles utilisés seront des conditions indispensables à leur adoption en milieu académique.
Par ailleurs, l’intégration de l’IA dans la recherche pose des questions sur la paternité intellectuelle des découvertes. Si une IA propose l’hypothèse décisive, à qui revient le mérite ? Et comment éviter une dépendance excessive à ces outils au détriment de l’intuition humaine ?
Un changement de paradigme est en marche
En résolvant en 48 heures un problème qui occupait l’élite scientifique depuis 10 ans, l’IA de Google DeepMind ne signe pas seulement une prouesse technologique. Elle ouvre un nouveau chapitre dans l’histoire de la science. Celui d’une collaboration inédite entre l’intelligence humaine et l’intelligence artificielle, où chacun exploite ses forces dans une synergie prometteuse.
Si cette dynamique se confirme, les prochaines décennies pourraient être marquées par une accélération sans précédent des découvertes scientifiques. Et peut-être, un jour, cette phrase familière résonnera dans les laboratoires du monde entier : « Et si on demandait à l’IA ce qu’elle en pense ? »