D’ici dix ans, la firme PsiQuantum prévoit de révolutionner le domaine de la computation quantique en inaugurant le plus grand centre de calcul quantique aux États-Unis, basé à Chicago. Ce projet ambitieux se distingue par sa volonté d’intégrer jusqu’à un million de qubits, surpassant largement les capacités actuelles des ordinateurs quantiques, qui plafonnent autour de 1 000 qubits.
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Ambition quantique : la course au million de qubits
PsiQuantum s’engage dans une course technologique pour développer un ordinateur quantique capable de contenir jusqu’à un million de qubits. Leur approche se distingue nettement des méthodes traditionnelles employées par des géants comme Google ou IBM, qui utilisent des matériaux supraconducteurs pour créer des qubits. À l’inverse, PsiQuantum mise sur des qubits photoniques, une technologie prometteuse due à sa capacité à fonctionner à des températures plus élevées, réduisant ainsi les défis liés au refroidissement et à l’interférence électromagnétique.
La révolution des qubits photoniques
Selon Pete Shadbolt, cofondateur et directeur scientifique de PsiQuantum, les qubits photoniques ont l’avantage de ne pas être affectés par la chaleur ni par les interférences électromagnétiques, ce qui facilite considérablement les expérimentations en laboratoire. Bien que ces qubits requièrent un environnement ultra-froid pour fonctionner, ils ne nécessitent pas des températures aussi extrêmes que les systèmes supraconducteurs, ce qui les rend plus faciles à gérer et potentiellement plus économes en énergie.
Vers des systèmes intermédiaires
Contrairement à d’autres acteurs du secteur qui ont opté pour la construction de petits ordinateurs quantiques, PsiQuantum vise directement la production de systèmes intermédiaires. Ces systèmes, qui incluent des puces, des armoires et des détecteurs de photons supraconducteurs, sont conçus pour être plus économiques et efficaces, permettant de corriger les erreurs plus efficacement que les dispositifs plus petits.
La collaboration académique et les défis à venir
L’implantation de ce centre quantique d’envergure sera soutenue par une collaboration étroite avec l’Université de Chicago et d’autres institutions académiques de l’Illinois. Cette synergie vise non seulement à faire avancer la recherche en informatique quantique mais aussi à préparer le terrain pour des innovations futures. Cependant, la construction de l’infrastructure nécessaire, notamment les systèmes de refroidissement, représente un défi majeur et coûteux.
Perspectives futures et expansion internationale
PsiQuantum ne se limite pas à l’Amérique : un projet parallèle est prévu à Brisbane, en Australie, où un autre centre quantique devrait voir le jour en 2027. Ce développement international souligne l’ambition globale de PsiQuantum et son engagement envers une révolution quantique accessible à l’échelle mondiale.
Implications et attentes technologiques
Les implications de ces avancées sont vastes. Si PsiQuantum réussit à mettre en œuvre ses plans ambitieux, cela pourrait non seulement redéfinir les normes de l’informatique quantique mais aussi ouvrir la porte à des applications pratiques inédites dans des secteurs aussi divers que la santé, l’énergie et la défense.
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Cet article explore l’initiative audacieuse de PsiQuantum pour construire le plus grand centre de calcul quantique aux États-Unis, marquant potentiellement un tournant dans la recherche quantique. Avec un investissement dans des qubits photoniques et une collaboration étroite avec le secteur académique, PsiQuantum ne vise pas seulement à avancer dans le domaine de la quantique mais à transformer radicalement l’approche des défis computationnels actuels.
Source : Technologyreview