Le calcul quantique, prometteur pour résoudre des problèmes complexes, fait face à un défi majeur : sa consommation énergétique. En France, un projet ambitieux de 6,1 millions d’euros vise à optimiser cette consommation pour réduire l’impact environnemental de cette technologie d’avenir.
A lire aussi :
- Vos sms à l’abri des regards indiscrets avec cette technologie révolutionnaire qui arrive sur vos smartphones
- Le concorde de retour ? Cette invention d’un géant de l’énergie rendrait le projet viable cette fois-ci
- Ce drone révolutionnaire vole à l’infini avec l’énergie solaire et l’armée s’y intéresse
Lancement d’une initiative pionnière
Le projet, nommé « Optimisation de l’Énergie pour les Circuits Quantiques » (OECQ), mobilise des experts d’Alice & Bob, Quandela, du CNRS et d’EDF. Cette collaboration vise à étudier et améliorer l’efficacité énergétique des ordinateurs quantiques, une préoccupation croissante alors que ces systèmes commencent à évoluer vers des applications plus larges et commerciales. Ce partenariat unique cherche à réduire significativement les barrières énergétiques qui limitent l’expansion de la technologie quantique.
Étude comparative et enjeux énergétiques
La première phase du projet consistera à comparer les performances et l’efficacité énergétique des ordinateurs quantiques avec celles des systèmes informatiques haute performance traditionnels. Cette analyse permettra d’obtenir une première mesure de la consommation énergétique totale d’un ordinateur quantique, offrant ainsi une base pour identifier les améliorations potentielles. Les résultats de cette étude sont cruciaux pour établir des benchmarks de performance qui guideront les développements futurs.
Le défi de la consommation d’énergie
Malgré les progrès, la consommation d’énergie reste une limite pour le déploiement à grande échelle des technologies quantiques. Jeremy Stevens d’Alice & Bob souligne que les ordinateurs quantiques pourraient nécessiter entre 10 et 100 MW, des chiffres comparables à ceux de superordinateurs actuels, tels que le supercalculateur Frontier. Ce niveau de consommation pose des défis significatifs pour l’intégration durable des technologies quantiques dans des environnements industriels et commerciaux.
Avantages énergétiques des calculs quantiques
Des recherches récentes suggèrent que pour certains problèmes spécifiques, les ordinateurs quantiques pourraient être plus économes en énergie que les ordinateurs classiques. Cette « avantage énergétique quantique » est une perspective prometteuse, surtout pour des problèmes qui restent insolubles par les moyens classiques. L’efficacité énergétique pourrait donc devenir un facteur clé dans le choix des technologies pour des applications spécifiques à l’avenir.
Optimisation de la consommation énergétique
La deuxième phase du projet OECQ se concentrera sur l’optimisation de la consommation énergétique des ordinateurs quantiques. L’objectif est de réduire non seulement l’énergie nécessaire au fonctionnement de l’unité de traitement quantique (QPU) mais aussi celle des technologies auxiliaires qui alimentent le QPU. Cette démarche vise à développer des systèmes quantiques plus verts et économiques, réduisant ainsi leur impact environnemental global.
Rôle clé des partenaires du projet
Chaque partenaire du projet joue un rôle spécifique : EDF apporte des cas d’utilisation pertinents, tandis qu’Alice & Bob et Quandela évaluent la consommation énergétique requise pour des algorithmes quantiques spécifiques. Le CNRS, à travers son équipe Quantum Energy, fournira un cadre méthodologique et calculera les limites théoriques de la consommation énergétique. Ces collaborations interdisciplinaires sont essentielles pour innover efficacement dans le domaine de l’énergie quantique.
Impact et implications du projet
Avec un financement de 4,5 millions d’euros par le programme France 2030, géré par Bpifrance, le projet OECQ est bien lancé et pourrait devenir un modèle pour d’autres initiatives visant à rendre les technologies quantiques plus durables et écologiques. La collaboration internationale enrichit également ce projet, augmentant son impact potentiel dans le domaine de l’énergie quantique. Ce projet est un pivot pour le futur de la technologie quantique, non seulement en termes de capacité, mais aussi de durabilité.
Cet article explore le projet OECQ qui associe recherche fondamentale et applications industrielles pour réduire l’empreinte énergétique des ordinateurs quantiques. Ce partenariat français illustre l’engagement vers une technologie plus verte et pourrait définir l’avenir de l’informatique quantique, non seulement en termes de puissance de calcul mais aussi de durabilité environnementale.
Source : Eetimes