Découvrez comment l’intelligence artificielle pourrait révolutionner notre rapport à la mort.
L’histoire de Michael Bommer, un Allemand de 61 ans, suscite beaucoup d’interrogations. En phase terminale d’un cancer du côlon, cet homme a décidé de recourir à l’intelligence artificielle pour prolonger sa présence au-delà de sa vie terrestre. Une démarche étonnante qui soulève de nombreuses questions sur notre rapport au deuil et à l’immortalité numérique.
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L’intelligence artificielle, une nouvelle forme de présence
L’intelligence artificielle peut-elle vraiment nous maintenir en vie sous une forme numérique ? Michael Bommer semble y croire fermement. Atteint d’une maladie incurable, il a fait appel à la start-up américaine « Eternos.Life » pour créer une version interactive de lui-même. Cette entreprise est spécialisée dans la création d’avatars numériques permettant de simuler la voix et les réponses de personnes décédées.
Création d’un avatar vocal interactif
Pour que son avatar soit le plus réaliste possible, Michael a dû enregistrer environ 300 phrases de diverses natures et répondre à une centaine de questions. À partir de ces données, l’IA a pu reproduire ses nuances vocales et ses intonations, capturant ainsi ses émotions et sa personnalité. Habituellement, ce processus prend plusieurs mois, mais Michael a réussi à compiler l’essentiel de sa vie en seulement 10 heures de sons. Grâce à ce contenu, son épouse pourra lui poser des questions et écouter ses histoires même après son décès.
Une démarche révolutionnaire et coûteuse
Actuellement, cette technologie est disponible uniquement en format audio. Cependant, une version vidéo est en développement et sera proposée au prix de 15 000 dollars. Cette innovation soulève des questions éthiques et psychologiques : comment vivre avec la présence artificielle d’une personne décédée ? Cette méthode pourrait-elle perturber le processus de deuil ?
L’impact sur le processus de deuil
L’existence de cet avatar interactif pourrait compliquer les différentes étapes du deuil. En effet, la possibilité de continuer à « interagir » avec un être cher disparu pourrait empêcher les proches de tourner la page et d’accepter pleinement la perte. La question se pose : est-il sain de maintenir cette connexion numérique ?
Un héritage numérique
Pour Michael, ce projet représente une manière de transmettre ses souvenirs et ses connaissances à sa famille. Il a déclaré au Frankfurter Allgemeine Zeitung ressentir un certain réconfort à l’idée de laisser quelque chose de tangible à sa femme, ses enfants et ses six petits-enfants. Grâce à cet avatar, il pourra continuer à partager des souvenirs, des conseils et des messages d’amour même après sa mort.
Réactions variées de la famille
La femme de Michael, Anett, voit cette IA comme un « outil commémoratif sans dimension affective ». Elle apprécie l’idée de pouvoir écouter la voix de son mari, mais considère cette technologie avec une certaine distance émotionnelle. Les enfants de Michael, quant à eux, sont plus réticents et expriment des doutes sur l’impact émotionnel de cette innovation.
Un avenir incertain pour l’immortalité numérique
Le cas de Michael Bommer ouvre la voie à de nouvelles possibilités dans le domaine de l’immortalité numérique. Cependant, il soulève également des questions cruciales sur l’éthique, la psychologie et le rôle de l’intelligence artificielle dans nos vies. Cette technologie pourrait-elle devenir une norme à l’avenir, ou restera-t-elle une curiosité pour quelques personnes désireuses de laisser un héritage numérique ?