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Cette batterie ne se branche pas : elle “mange” pour produire de l’électricité et pourrait révolutionner nos capteurs

Une batterie qui se nourrit pour produire de l’électricité : la révolution énergétique venue des champignons. La fin des câbles et des métaux rares ? La solution pourrait être vivante

Dans un contexte mondial où la pression écologique se fait sentir sur toute la chaîne de production énergétique, des chercheurs suisses proposent une innovation qui semble tout droit sortie d’un film de science-fiction : une batterie qui n’a pas besoin de prise électrique, ni de lithium, ni de métaux lourds. Elle ne se recharge pas non plus comme une batterie classique : elle se nourrit.

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Une invention radicale issue de la biologie et de la recherche 3D

Développée par l’institut Empa en Suisse, cette batterie bio-inspirée repose sur des éléments vivants. Elle est conçue presque exclusivement à partir de matériaux naturels : cire d’abeille, cellulose, carbone, levures et champignons. L’ensemble est encapsulé dans une matrice imprimée en 3D qui sert à la fois de support et de milieu de croissance pour les composants biologiques.

Des micro-organismes qui produisent du courant grâce au sucre

Le cœur du système repose sur deux organismes fongiques. La levure Saccharomyces cerevisiae agit sur l’anode en transformant des sucres en électrons, un processus similaire à celui utilisé dans la fermentation. De l’autre côté, à la cathode, le champignon Trametes pubescens, présent naturellement sur les arbres morts en forêt, capte ces électrons grâce à ses enzymes. Ce flux électrique alimente alors de petits appareils de manière continue pendant plusieurs jours.

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Un cycle de vie court, mais entièrement renouvelable

Contrairement aux batteries lithium-ion conçues pour durer des années mais difficiles à recycler, cette batterie fonctionne sur une base de courte durée. Après quelques semaines de croissance, elle peut délivrer de 300 à 600 millivolts, assez pour alimenter des capteurs environnementaux ou des dispositifs médicaux. Et lorsqu’elle est hors d’usage, elle peut être compostée ou laissée à se dégrader naturellement, sans impact toxique pour l’environnement.

Une activation ultra simple : de l’eau et des nutriments suffisent

L’un des avantages majeurs de cette technologie est sa facilité de stockage et d’activation. La batterie peut être conservée à sec pendant des mois, puis activée sur place avec un peu d’eau et des nutriments organiques. En reliant plusieurs modules entre eux, on peut alimenter un système pendant plusieurs dizaines d’heures sans aucune infrastructure électrique.

Des usages spécifiques, mais stratégiques

Bien qu’il soit encore trop tôt pour envisager cette technologie dans une voiture ou un smartphone, ses cas d’usage sont nombreux. En milieu agricole, elle peut alimenter des capteurs de sol ou des dispositifs météo dans des champs isolés. En médecine, elle pourrait servir à des implants biodégradables. Dans l’humanitaire, elle représenterait une source d’énergie propre et facile à transporter dans des zones sinistrées ou reculées.

Une fabrication par impression 3D biologique

Ce qui rend cette innovation encore plus impressionnante, c’est le recours à l’impression 3D pour produire une structure vivante. Les chercheurs utilisent une encre composée de cellulose végétale, de carbone conducteur et de cellules microbiennes vivantes. Cette matrice permet aux organismes de respirer, de se développer et de générer du courant. C’est une véritable symbiose technologique entre biologie, chimie et ingénierie.

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Une avancée qui dépasse le laboratoire

Les prototypes ont déjà démontré leur efficacité. Une version composée de quatre modules a pu alimenter un capteur environnemental pendant 65 heures. Ce type de performance, associé à un coût de production faible et à une empreinte écologique quasi nulle, rend la solution particulièrement attrayante pour des déploiements à grande échelle dans des zones hors réseau.

Vers une nouvelle manière de penser l’énergie

Au-delà de l’aspect spectaculaire de “nourrir” une batterie, ce projet remet en question notre relation à l’énergie. Et si, plutôt que de forcer la nature à se plier aux besoins technologiques, nous adaptions notre technologie aux logiques du vivant ? Cette batterie n’est pas une simple curiosité scientifique. Elle représente une voie possible vers un futur où l’énergie serait générée localement, à petite échelle, sans pollution ni dépendance aux matières rares.

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Une idée marginale aujourd’hui, un standard demain ?

Comme toutes les innovations radicales, cette batterie biologique soulève des questions. Sur la fiabilité, la durée de vie, les usages à grande échelle. Mais elle ouvre aussi une brèche passionnante : celle d’un monde où nos sources d’énergie seraient vivantes, renouvelables et biodégradables. Ce prototype n’est peut-être qu’un début, mais il incarne déjà une rupture profonde dans la manière dont nous pensons, produisons et utilisons l’électricité.

Laure Marciellienne
Laure Marcielliennehttps://lactutechno.com
Qui est Laure Marciellienne ? Laure Marciellienne est une blogueuse et auteur qui écrit sur l'actualité des célébrités, les cheveux, les intérieurs feng shui, les bijoux et les moments au coin du feu, et les frites (dans cet ordre). Sur quoi écrit-elle ? Laure écrit sur les gens, la nourriture et le style de vie. Quel est son style d'écriture ? Le style d'écriture de Laure est engageant et incite de nombreuses personnes à voir le monde sous un jour nouveau. Comment s'est-elle lancée dans l'écriture ? Laure aime écrire depuis qu'elle est toute petite. Elle passait des heures dans sa chambre à coucher à coucher ses pensées sur le papier. Lactutechno.com, est une destination populaire pour les lecteurs à la recherche d'histoires intéressantes sur les gens, la nourriture et le style de vie. Quels sont ses sujets d'écriture préférés ? Les sujets préférés de Laure sont l'actualité people, la nourriture et le style de vie. Pourquoi les gens aiment-ils les écrits de Laure ? Les gens aiment les écrits de Laure parce qu'ils sont captivants et les incitent à voir le monde sous un jour nouveau. Qu'est-ce qui inspire Laure ? Laure est inspirée par les plaisirs simples de la vie et la façon dont ils peuvent être capturés par les mots.