Toute une génération d’ingénieurs qui ont fait leurs armes au sein des Gafam, de DeepMind (Google) à Fair (Meta), reviennent en France créer leur start-up d’IA. Salaires, liberté, dynamisme… Ils trouvent à Paris un environnement favorable.
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Témoignages des anciens salariés de Google
Une terrasse de café, à Paris. Un lieu sans prétention, pour ne pas attirer les oreilles indiscrètes. Ce jeudi 23 mai, c’est en marge d’un grand salon parisien, VivaTech, que cet ancien chercheur du laboratoire DeepMind, de Google, accepte de donner rendez-vous. Les anciens salariés de Google le savent : tenus à de lourdes clauses de confidentialité, parler peut leur coûter cher. Tant pis pour moi, admet Louis, trentenaire reconverti dans un autre secteur, qui souhaite garder l’anonymat. L’envie de partager son expérience est plus forte, surtout quand les fonds d’investissement misent à toute vapeur sur l’intelligence artificielle (IA) et que d’anciens collègues se lancent dans leur propre start-up à Paris.
L’essor des start-ups d’IA en France
Laurent Sifre, autre ancien de Google, a également claqué la porte pour créer sa start-up, H, avec deux camarades, Charles Kantor et Karl Tuyls. Après avoir passé dix ans comme responsable scientifique de DeepMind, filiale du géant californien spécialisée dans la recherche fondamentale en IA, le Français a levé 200 millions de dollars pour créer des assistants intelligents capables de raisonner, planifier et collaborer sur le modèle de Chat GPT. Basée à Paris, la jeune société a déjà embauché 25 ingénieurs et commencera bientôt à travailler sur cette nouvelle génération de chatbots, orientés vers l’action.
L’attraction de Paris pour les talents de l’IA
Pourquoi Paris attire-t-elle autant ces talents de l’IA ? Les raisons sont multiples. Tout d’abord, la qualité de vie et la richesse culturelle de la capitale française sont des atouts majeurs. Ensuite, le dynamisme de l’écosystème des start-ups à Paris est soutenu par des incubateurs, des fonds d’investissement et des programmes de soutien au développement technologique. Paris offre également une proximité avec les grandes écoles d’ingénieurs et les universités, facilitant le recrutement des meilleurs talents.
La liberté de création et d’innovation
L’une des motivations principales pour ces ingénieurs est la liberté retrouvée. Travailler dans une grande entreprise comme Google ou Meta comporte des avantages, mais aussi des contraintes. Dans une start-up, les ingénieurs peuvent explorer de nouvelles idées, prendre des risques et innover sans les lourdeurs administratives et les directives imposées par les grandes entreprises. Cette liberté est essentielle pour ceux qui veulent pousser les limites de l’IA.
Le soutien des fonds d’investissement
Les fonds d’investissement jouent un rôle crucial dans cette dynamique. En misant sur les start-ups d’IA, ils permettent aux entrepreneurs de disposer des ressources nécessaires pour développer leurs projets. Les investisseurs sont attirés par le potentiel de croissance de l’IA et par la qualité des équipes formées en partie chez les Gafam. Cette confiance se traduit par des levées de fonds conséquentes, comme celle de Laurent Sifre, qui permettent aux start-ups de voir grand dès le départ.
Un impact sur l’économie et l’innovation
Le retour de ces talents en France a un impact significatif sur l’économie et l’innovation. Non seulement ils créent des emplois, mais ils contribuent aussi à la position de la France comme leader en matière de technologies de pointe. Les start-ups d’IA développent des solutions qui peuvent transformer divers secteurs, de la santé à la finance, en passant par l’industrie et les services. Cette dynamique stimule également les collaborations entre entreprises et institutions académiques.
Les perspectives d’avenir
L’avenir de l’IA en France semble prometteur avec ces talents de retour au pays. Les start-ups françaises bénéficient non seulement de l’expérience et des compétences acquises chez les Gafam, mais aussi de l’écosystème de plus en plus favorable à l’innovation. Les collaborations entre start-ups, grandes entreprises et centres de recherche promettent des avancées technologiques significatives dans les années à venir. Avec un soutien continu des pouvoirs publics et des investisseurs, la France pourrait bien devenir un des leaders mondiaux de l’intelligence artificielle.
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Une révolution française de l’IA ?
Les talents exilés qui reviennent en France pour créer des start-ups d’IA apportent une nouvelle énergie et des idées novatrices, transformant Paris en un hub technologique de premier plan. Leurs parcours et leurs projets montrent que la France a tous les atouts pour attirer et retenir les meilleurs talents de l’IA, renforçant ainsi sa position sur la scène technologique mondiale.